Votre base d’e-mails clients a 3 ans ? Elle est périmée.

Une étude portant sur les habitudes de consommation des internautes a mis en lumière un phénomène annexe susceptible d’intéresser les responsables de sites qui collectent les adresses e-mail de leurs visiteurs. En effet, selon cette étude, il semblerait que chaque année 32% des internautes inscrits sur des listes changent d’adresse. Conséquence statistique directe, en trois ans, c’est la quasi totalité d’une base de clients qui court le risque d’être complètement obsolète et inexploitable.

Certes, les adresses définitivement supprimées occasionnent des erreurs d’acheminement qu’il vous sera facile de récupérer lors de vos envois. Et donc de mettre votre base à jour en fonction de ces retours. Mais nombreux sont les internautes qui se contentent de changer tout simplement d’adresse courante, sans pour autant fermer le ou les comptes qu’ils utilisaient précédemment. Ces comptes e-mail « poubelles » s’accumulent d’autant plus silencieusement que la plupart des fournisseurs d’adresses génériques offrent désormais des capacités illimitées à leurs inscrits. Inutile donc de compter sur un retour d’information pour cause de « boite saturée ».

L’ennui, c’est qu’il vous sera très difficile d’inciter les internautes à vous informer en cas de changement. Sauf peut-être à récompenser leur fidélité par un système de points ou encore à leur envoyer régulièrement des messages formant une suite logique (histoire par épisodes, technique quelconque décrite pas à pas, actualité d’un marché très spécifique…). Et encore, faudra-t-il qu’il se rendent compte qu’ils ne reçoivent plus vos messages pour vous indiquer que leurs coordonnées ont changé. Déjà qu’un certain nombre d’internautes crient surement au spamming dès qu’ils reçoivent vos messages, uniquement parce qu’ils ont oublié qu’ils s’étaient inscrits à votre liste, il semble risqué de compter sur leur propre vigilance pour maintenir votre base de données à jour.

Les professionnels qui s’en tirent le mieux sont encore ceux qui facturent leurs newsletters. Informations financières et boursières, annonces de missions en freelance ou encore rapports de veille commerciale, ces domaines souffrent beaucoup moins de ce problème « d’érosion naturelle » de leurs listes. Les internautes se souviennent plus aisément de ce qu’ils ont payé.

Mais en dehors de ces cas précis, il n’y a pas de solution optimale. Si ce n’est peut-être celle de mettre vous-même votre base à jour, tous les ans par exemple, en envoyant un message spécial à vos abonnés les incitant à confirmer ou prolonger leur abonnement, sous peine de désinscription. Après une relance ou deux, vous pourrez sans trop de mal considérer que ceux qui ne vous ont pas répondu ne sont plus intéressés par vos messages et qu’ils ne lisent même plus (quand ils ne les ont tout simplement pas filtrés avec leur anti-spam). Vous pourrez donc les supprimer sans trop de remords…

… et vous mettre en quête de nouveaux inscrits pour renflouer votre base d’adresses e-mail !

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