Google s’attaque aux comparateurs

Depuis mardi, sur Google.com, il est maintenant possible de comparer directement des offres de cartes de crédit.

Pour bien comprendre l’impact, il faut savoir qu’en dehors de France, les cartes de crédit ne sont pas liées directement aux banques. Il est donc possible – et souvent le cas – d’avoir une carte de crédit qui ne dépend pas de sa banque.

Par ailleurs, ces cartes sont des cartes revolving (comme la carte Kangourou par exemple), ce qui veut dire que vous avez droit de dépenser jusqu’à un certain montant et vous payez des intérêts sur le montant emprunté s’il n’est pas remboursé à 100% à la fin du mois. Avec des taux d’intérêt de l’ordre de 15 à 20%,  c’est un marché très lucratif.

Les prestataires financiers rivalisent donc d’offres pour attirer de nouveaux clients: taux zéro pendant x mois, plafond élevé, etc.

Avec son service de comparaison Google s’attaque donc à un marché très rentable et sur lequel il va pouvoir facturer à l’acte, un peu comme une plateforme d’affiliation.

Cette offre fait d’ailleurs suite à une offre similaire lancée il y a quelques mois qui permet de comparer des emprunts immobiliers.

A quand la même chose pour les recherches de vols ou de location de voiture ? A quand la même chose pour la comparaison de prix de tout produit que vous allez recherché dans Google ?

Plus que jamais, comme je l’ai dit déjà ici et écrit dans mon livre, si vous dépendez de Google à plus de 50%, votre activité est en danger.

Source: blog officiel Google

Le danger des noms de domaine .Pro

23 November 2009 - Closing Arguments 11
Creative Commons License photo credit: Extraordinary Chambers in the Courts of Cambodia

Devant la raréfaction relative des noms de domaine, certains n’hésitent pas à acheter des termes génériques dans des extensions non communes dont le .pro

C’est une stratégie intéressante mais il semble que ces personnes n’ont pas fait les recherches initiales nécessaires avant de se lancer dans l’aventure.

Les .Pro sont vendus en France principalement par deux sociétés: OVH et Gandi.

Pourquoi pas par plus de sociétés ? Probablement pour les mêmes raisons qui font que l’achat d’un domaine .pro pour l’utiliser est à mon avis une mauvaise idée.

Le .pro était initialement restreint aux Etats Unis puis étendu au Canada et au Royaume Uni. Il n’est ouvert mondialement que depuis juillet 2008.

Et cette ouverture n’est pas réellement complète: afin de pouvoir obtenir un .pro il faut justifier d’être un professionnel et c’est sur ce terme que le risque est grand.

La notion de « professional » dans le droit anglophone signifie une personne qui exerce une activité en ayant obtenue une qualification précise, reconnue et certifiée par un corps professionel: avocat, notaire, médecin…

Afin de satisfaire cette exigence, le registre du .pro exige un document prouvant l’appartenance à un corps professionnel. Certaines sociétés ont interprété cela comme permettant à toute personne d’acheter un .pro sous reserve de pouvoir donner un numéro KBis ou similaire.

C’est visiblement un abus et un détournement de la règlementation du .pro d’où mon conseil de ne pas utiliser un nom de domaine .pro puisque vous n’avez pas de certitude que le registre n’en reprendra pas possession le jour où ils découvriront cet abus.

Concernant l’investissement dans les .pro, c’est en core plus simple: ne perdez pas votre temps. Pourquoi ? Les .pro ne peuvent pas être revendus ou changer de propriétaires…