Pour voir le futur, regardez le passé

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Creative Commons License photo credit: MelvinSchlubman

Internet est récent. Il a moins de 20 ans d’existence.

Il se cherche encore et pourtant il a déjà révolutionné ou modifié fortement de nombreuses choses: la lettre (l’email), le téléphone (Skype et la VOIP), la musique (iTunes), la radio (Deezer), la télévision (YouTube), l’édition (Lulu et Amazon), la publicité (le web), …

Aucune autre technologie n’a fait autant en si peu de temps.

Devant cette avancée très rapide, il est normal d’avoir peur. Et quand on a peur on fait quoi ? On se raccroche à ce que l’on connaît d’immuable, ce que l’on a toujours utilisé.

C’est pour cela que l’on préfère passer un coup de fil plutôt qu’envoyer un email, c’est aussi pour cela qu’on préfère aller dans un magasin qu’acheter en ligne.

Plus Internet ira vite, plus les gens voudront revenir aux valeurs sures.

Y-êtes-vous préparé ?

Internet n’est qu’une façade

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Creative Commons License photo credit: loop_oh

Depuis l’arrivée d’Internet tout s’accélère:

L’email a remplacé les lettres envoyées par la poste.

Le téléphone portable a remplacé le vieux combiné filaire.

La vidéo à la demande est en train de supplanter la télévision.

Spotify et Deezer remplacent les radios et l’achat de disques.

Tout est accessible immédiatement et en permanence. Internet fonctionne 24h/24

Par contre, le corps humain n’a pas suivi cette évolution. Les hommes ont toujours besoin de dormir, de manger, de se laver et autres besoins physiologiques.

Désolé, mais ce n’est pas parce que vous envoyez un email à 3h du matin que je le lis dans les secondes qui suivent et que je peux agir extemporanément. Et non, en faisant cela je ne vous ignore pas.

Internet n’est qu’une façade, derrière il y a des êtres humains.

Taxons Internet pour financer l’agriculture

La mode étant aux taxes sur Internet, je propose qu’on en ajoute une de plus pour financer l’agriculture. Après tout, les agriculteurs on besoin d’argent et Internet en général et les fournisseurs d’accès en particulier semblent une bonne source de recettes.

D’aucuns me diront que c’est illogique et qu’il n’y a pas de relation entre l’agriculture et Internet.

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Le web: le cimetière de la télévision ?

Après 12 années, Arrêt Sur Images a été enlevé de la grille des programmes de France 5, en juin.

Quelques semaines plus tard, l’émission était de retour sous la forme d’un blog / journal en ligne, à l’adresse http://arretsurimages.net/

Après 18 ans, Culture Pub, émission culte de M6 a été supprimé de ses écrans, après une année sur un format repensé, allongé mais réduit en rythme.

Il y a quelques semaines, le site http://www.culturepub.fr a ouvert pour prendre le relais.

Internet est-il en train de devenir le placard ouvert où sont remisées toutes les émissions qui n’ont plus de public ?

Et si on oubliait enfin le taux de clic ?

Alors qu’il a toujours été érigé en principal indice d’efficacité pour les campagnes promotionnelles en ligne, le sacro-saint taux de clic ne semble plus en phase avec les objectifs fondamentaux de la publicité. Certains envisagent de l’abandonner enfin au profit de méthodes plus pertinentes et plus en accord avec la réalité.

Depuis longtemps déjà, certains sites outre-atlantique ont sauté le pas, au moins partiellement, à l’instar de MarketWatch.com Inc., un site d’informations financières américain, qui a abandonné la mesure des taux de clic dans le but de redonner à la publicité online l’efficacité qu’elle mérite.

Il faut dire que la pub par bandeaux ou par boutons a toujours souffert de l’orientation maladroite qui lui a été donnée dès l’origine. Faire venir l’internaute directement sur le site marchand d’un simple clic est devenu l’impératif numéro un. Mais avec l’accroissement exponentiel du nombre de sites, et du même coup la multiplication de bannières publicitaires, l’intérêt des internautes s’est rapidement « dilué » et les taux de clics ont dramatiquement chûté.

D’ailleurs, on en a conclu un peu vite que la publicité en ligne était de moins en moins efficace, alors que c’était en réalité la méthode de mesure qui était inadaptée.

Selon les responsables de MarketWatch.com, que les internautes « cliquent » ou pas sur les bandeaux, la publicité en ligne reste efficace, dans le sens où sa présence contribue au renforcement de la notoriété de la marque. L’entreprise espère bien faire des émules et convaincre les annonceurs et les éditeurs que la pub en ligne reste un formidable vecteur marketing, à condition de savoir l’exploiter.

Certes, le taux de clic permet de déterminer les tarifs auxquels peuvent se négocier les emplacements publicitaires. Et le programme du désormais incontournable Google fonctionne suivant ce principe. Plus une bannière génère de clics, et plus l’emplacement est jugé efficace, donc cher. Mais la continuelle baisse des taux de clics, et la chûte des budgets pub qui en ont découlé ont montré la fragilité de ce raisonnement. Une bannière vue (mais pas cliquée) par un million de personnes est-elle moins efficace qu’une autre publicité cliquée par quelques centaines d’individus ? Si oui, quel est alors l’intérêt des publicités classiques à la télévision ou dans les journaux puisqu’elles ne permettent aucunement de « réaliser » des clients directs à partir de leur seule parution ?

C’est justement le point de vue défendu par les défenseurs d’une nouvelle pub en ligne, qui affirment qu’une publicité reste efficace (et surtout reconnue) sans qu’il soit nécessaire que les internautes se rendent aussitôt sur le site en question. Comme pour les médias traditionnels.

L’heure n’est plus à la consultation impulsive, l’internaute évolue, et sa façon d’utiliser internet est plus réfléchie, plus mûre. Le taux de clic devient donc obsolète, tout juste capable de noter un taux de retour spontané, mais qui ne peut en aucun cas refléter l’impact réel d’une campagne de publicité online.

Ainsi, parmi les 27 raisons susceptibles de convaincre les annonceurs de la pertinence des publicités en ligne, l’Interactive Advertising Bureau ne mentionne pas le fameux taux de clic. Il s’agit plutôt de raisonner en termes de notoriété, d’avantages, d’image et de reconnaissance à long terme.

Et pour un responsable de Taylor Nelson Sofres Interactive, le taux de clic n’est qu’un faible indicateur de pertinence d’une campagne car il ne fournit aucune donnée socio-démographique et, surtout, ne concerne qu’une toute petite partie des internautes exposés à la publicité. En effet, quand on songe que les taux de clic de la plupart des campagnes atteignent rarement 1%, se focaliser sur cet unique élément revient donc à « négliger » les 99% d’internautes qui ont vu la publicité sans cliquer.

Une politique qui semble en totale contradiction avec la volonté de faire d’Internet un média universel.

Ami internaute, tu n’as pas le pouvoir !

Je regardais hier soir une émission musicale sur Direct 8 et j’ai eu la chance d’y retrouver Mano Solo.

Pourquoi la chance ? Pour deux raisons:

  1. parce que sa présence à la télévision est plutôt rare.
  2. parce que c’est un des rares artistes à être passionné par le multimédia et Internet et à essayer d’en faire des choses nouvelles.

Mano Solo, fort de 15 ans de carrière et de quelques disques d’or, a décidé l’année passée de tenter une expérience intéressante: de proposer son nouvel album en souscription.

Pour 17 euros, vous aviez donc droit non seulement au CD mais à une quantité phénoménale de goodies (vidéos, textes, extrait des chansons en avant première, etc…). Et bien sûr, vous aviez le sentiment d’aider un artiste de qualité à créer sa nouvelle oeuvre.

Je reprends donc: artiste connu, 15 ans de carrière, CD qui se vendent entre 70 000 et 150 000 exemplaires à chaque fois, forte présence en ligne et souscription qui donne pour un maigre 17 euros des contenus exclusifs.

Résultat: 2600 personnes ont souscrit. Il en fallait 15 fois plus pour financer le projet.

Je vous rassure: le projet a vu le jour, financé par un emprunt de Mano Solo. Cependant cela prouve que sous le discours officiel de prise de pouvoir par les internautes, que leur force décide de tout, il y a une réalité qui en est bien loin.

La nature humaine est la même sur le Net et hors ligne: pleine de paroles et dénuée d’actes.

Quand un site ne s’appelle pas un site

Mes vagabondages sur le Net m’ont amené à croiser un message de Laurent Gloagen du blog Embruns repris par Loïc Le Meur que certains auront aperçu ces derniers temps sur les chaînes de télévision de France et de Navarre.

De quoi y parle-t-on ? Simplement du fait qu’un blog n’est pas toujours un blog mais parfois un carnet Web.

Vaste sujet.

Par contre j’avais un peu le sentiment qu’un blog était une technologie de publication sur Internet ou au mieux une mise en forme de site et non un produit à part entière. Donc un blog est pour moi un site Internet. Comme une boutique en ligne est avant tout un site, un forum est un site Internet, etc…

Après tout, une berline ou un 4×4 restent des voitures, même si la forme change légèrement.

Néanmoins s’ils ont raison, alors je voudrais renommer ce site non pas « blog » mais « registre de notes éparses ». C’est vrai quoi: ce site mérite d’être dans une catégorie à part entière !